Le cuir chevelu compte entre 100 000 et 150 000 cheveux. Composé à 95% de kératine, sa résistance à la traction est de 50 à 100 milli-newtons par cheveu, soit l’équivalent de 5 à 10 g. Il peut également absorber jusqu’à 30% de sa masse en eau et s’allonger de 10% en moyenne... Apprenez-en plus sur le cheveu en cliquant sur l'une des rubriques ci-dessous.

 
 
 
 
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Du point de vue de leur morphologie, les cheveux prennent racine dans le follicule pileux à partir duquel ils se développent en zones concentriques. Au cours d’une vie, une quinzaine de cheveux naissent dans chaque follicule, un renouvellement qui compense la perte quotidienne de 100 à 150 cheveux. La kératine, une substance protéique dure et fibreuse provenant des cellules mortes, est le constituant essentiel du cheveu. Ce sont les mélanines qui dérivent d'un acide aminé, la tyrosine, qui donnent la couleur du cheveu.

 

Plus de 120 000 sur nos têtes, presque 8 m2 de surface, à raison d’un centimètre par mois, les cheveux ont une croissance rapide. Il pousse chez un adulte une douzaine de kilomètres de cheveux par an.

 

 

Pour son embellissement, l’entretien du cheveu commence par un lavage avec un shampooing, mélange non agressif de différents produits : tensioactifs, épaississants, conservateurs… Sous forme de liquide, de gel, de crème, il permet d’éliminer les amas graisseux de sébum, les impuretés et les polluants. La formulation des produits cosmétiques pour les cheveux doit répondre à des critères précis et codifiés de stabilité et d’innocuité.

Aujourd’hui, on attend davantage du shampooing qu’un simple nettoyage mais aussi de laisser les cheveux doux et lisses, d’améliorer leur éclat, leur souplesse, de faciliter leur démêlage et leur mise en forme. Autant de propriétés qui peuvent s’avérer antinomiques, comme le nettoyage qui élimine les graisses et la brillance qui en ajoute. D'où l'art du compromis que doivent maîtriser les chimistes. Leur art s'exerce aussi sur la coloration des cheveux pour leur donner tout leur éclat.

En séchant, le cheveu peut prendre diverses configurations. Une propriété que l'on exploite avec le brushing ou la mise en plis. Les laques maintiennent ces mises en forme tout en préservant la souplesse et l’éclat des cheveux. Elles agissent en déposant un film protecteur qui empêche le cheveu de se réhumidifier et donc de se déformer. Ce film permet aussi de maîtriser l’effet de charge électrostatique gênant pour le coiffage.

Comme les cheveux, les ongles sont constitués de kératine qui les rend rigides. Ils sont recouverts à l’état naturel d’un film lipidique qui les protège mais ils restent fragiles, d'où l'intérêt des vernis.

Les cheveux et les ongles, comme la peau, sont soumis à de nombreuses agressions extérieures : soleil, froid, polluants…

 
 
 
 
 

Des chercheurs écossais ont identifié huit gènes responsables de la coloration rousse des cheveux. Des découvertes auxquelles s’ajoutent 200 autres différences génétiques liées quant à elles aux variantes blondes, brunes ou encore châtains de la couleur des cheveux.

Tantôt moqués, tantôt admirés pour leur crinière de feu, les rousses et les roux détiennent un secret que les généticiens peinaient jusqu’à présent à percer. Une énigme dont des scientifiques sont enfin venus à bout, comme le révèlent leurs travaux publiés cette semaine dans la revue Nature Communications.

Ils sont huit. Huit gènes sont responsable de la rousseur capillaire de certaines et de certains. Alors qu’auparavant seul un gène - MC1R - était suspecté d’être à l’origine de la coloration rousse des cheveux, une équipe de l’Université d’Edimbourg, en Écosse, vient de mettre en lumière l’implication de huit autres gènes.

Une étude d’ampleur

Pour parvenir à cette découverte, les généticiens ont analysé les données génétiques de près de 350.000 personnes. Des informations collectées dans le cadre de l’étude UK Biobank, un vaste programme britannique débuté en 2006 et visant notamment à mieux cerner le rôle des prédispositions génétiques dans l’apparition de certaines pathologies.

En comparant les gènes de personnes rousses avec ceux de femmes et d’hommes bruns ou châtains, les chercheurs ont alors identifié huit séquences propres aux rousses et aux roux. Parmi ces gènes, certains contrôleraient l’expression du fameux MC1R, le seul et unique censé jusqu’alors conférer aux roux leur chevelure flamboyante.

"Nous sommes très heureux que ces travaux aient dévoilé la plupart des variations génétiques qui contribuent aux différences de couleurs de cheveux parmi la population", se félicite l’un des contributeurs de l’étude Albert Tenesa, de l’Institut Roslin de l’Université d’Edimbourg.

Blonds et bruns également étudiés

 

Les travaux des généticiens ne se sont pas arrêtés à l’identification de huit nouveaux gènes impliqués dans la coloration rousse des cheveux. Ils ont également découvert pas moins de 200 gènes dont les variantes entraînent tantôt la blondeur, tantôt la coloration brune des cheveux.

Parmi ces 200 différences génétiques, beaucoup n’impliquent pas de variation de la pigmentation, mais plutôt de la texture du cheveu. Une découverte étonnante pour les chercheurs, qui ont également identifié les responsables des boucles qui animent la chevelure de certains, ou au contraire ceux qui font pousser des cheveux raides sur d’autres têtes.

"Cela nous apporte un aperçu fascinant sur ce qui fait de nous des individus aussi différents", conclut Melanie Welham, Présidente exécutive du Conseil pour la recherche en biotechnologie et sciences biologiques (BBSRC), l’un des sept conseils de recherche du Royaume-Uni.

 
 
 
 
 

Métaux lourds, herbicides...

 

l'ONG Génération Futures révèle la présence importante de polluants dans les organismes. Parmi eux, des métaux lourds, mais également des herbicides. 

 

 

Présence de métaux lourds

Sur l'ensemble du test les molécules chimiques le plus fréquemment retrouvées sont des intermédiaires de synthèses, des composés chimiques non directement mis sur le marché dans des produits de consommation mais utilisés par l'industrie pendant la synthèse d’autres produits.

Et puis des métaux lourds: du plomb, du mercure, dans des proportions considérées comme inquiétantes à long terme par le laboratoire. L’OMS classe le plomb et le mercure parmi les 10 produits chimiques gravement préoccupants pour la santé publique. 

Alors à quel est l’utilité de faire ce test? Individuellement, il sert à identifier les polluants les plus présents dans notre environnement, et essayer de les éliminer même si ça parait très compliqué. En tous cas, cela peut participer à une prise de conscience de la population.

D'autant plus que ces résultats vont d'ailleurs dans le sens d'une étude scientifique de l'Inserm menée sur 529 garçons et leurs mères (cohorte Helix) qui montre qu'une partie des maladies chroniques et des troubles du neuro-transmetteur chez les enfants, est due à des facteurs environnementaux.

Enfin, cela permet à Générations Futures de savoir quels sont les polluants que l'on retrouve le plus dans la population notamment les intermédiaires de synthèse, et d'alerter les autorités sur la présence de molécules chimiques interdites et de métaux lourds. 

Les résultats montrent la très grande variété des polluants auxquels nous sommes exposés. On retrouve des phtalates utilisés notamment par l'industrie cosmétique mais aussi un herbicide, le Butraline, qui est pourtant interdit dans l'Union européenne, possible cancérogène et reprotoxique. On retrouve aussi un retardateur de flamme  (matériels électroniques, sièges en mousse synthétique...) dont l'Anses,  l'agence de sécurité sanitaire, admet les risques potentiels pour la santé. 

 

Dans les cheveux de Brune, on découvre aussi un additif utilisé dans l'alimentation animale, l'éthoxyquine, normalement interdit en Europe à cause des risques pour la santé humaine. On retrouve aussi du Deet, un répulsif insecticide.

 
 
 
 
 

Cela ne touche que les hommes

 

Faux. Ne nous estimons pas trop chanceuses ! L'alopécie (nom scientifique de la chute de cheveux), à ne pas confondre avec la calvitie - qui est un problème majoritairement masculin - touche 84% des femmes, contre 72% des hommes selon un sondage publié en novembre 2014 par l'Ifop. Les cheveux nous en tombent... Le Dr Pierre Bouhanna (1), dermatologue et chirurgien à l'hôpital Saint-Louis à Paris, «reçoit autant de femmes que d’hommes», et la première chose qu'il fait est de «les rassurer»... Et pour cause : selon ce même sondage, quand 37% des hommes disent que la perte d’une quantité importante de cheveux les préoccuperait, les femmes s’inquiéteraient à 87%.

 

 

 

 
 
 

 

Vrai. Chez les hommes, l'hormone dihydrotestosterone cause la calvitie dans sa forme la plus courante. Elle joue aussi son rôle dans l'alopécie des femmes, selon Christelle Fogelgesang (2), directrice de la communication scientifique de la marque Phyto. En effet, «le stress fabrique des hormones masculines». Pierre Bouhanna ajoute qu'il «accentue la sensibilité aux hormones et augmente la séborrhée». Les racines, obstruées par un excès de sébum, n'assument plus leur rôle. Un stress plus sévère, après un choc ou un traumatisme, peut causer une pelade, c'est-à-dire la perte des cheveux par plaques. Le dermatologue explique que, dans ce cas-là, «on fabrique des anticorps contre les cheveux, qui tombent transitoirement». De plus, étant donné qu'ils mettent trois mois à tomber, il faudra remonter le temps pour trouver la cause du problème.

 

 

La chute de cheveux est provoquée par la grossesse

 

Vrai, mais... On imagine la panique s'installer. Devrait-on acheter un shampoing antichute en même temps qu'un test de grossesse ? Pendant les neuf mois avant l'arrivée du nouveau-né, pas besoin. Les cheveux sont encore plus soyeux et brillants qu'avant. Les problèmes arrivent après la naissance du bébé : «Après l’accouchement, le niveau d’hormones chute et entraîne une alopécie», explique Christelle Fogelgesang. Une réaction normale, et éphémère. Sauf si ensuite on «s'arrache les cheveux» sur les questions d'éducation de son enfant, bien sûr. Mais c'est une autre histoire.

 

 

Les chignons et les queues de cheval responsables

 

Vrai. À force de vouloir se faire des chignons de danseuse ultraserrés ou des queues de cheval sexy, notre «ligne frontale» bat les armes, abandonne la ligne de front, et recule petit à petit. «C'est sûr que si on s'arrache les cheveux, ils vont tomber !», ironise Christelle Fogelgesang. Pierre Bouhanna explique ce phénomène appelé «alopécie de traction» : «Les chevelures de certaines femmes arrivent à supporter les agressions quotidiennes, tandis que d'autres sont détruites petit à petit». On évitera donc de torturer ses cheveux, à moins de s'appeler Raiponce.

 

 

Il faut tout de suite s’inquiéter

 

Faux. Parfois, notre chevelure passe simplement par des périodes compliquées. Elle n'arrive pas à supporter les changements de saison. La dermatologue Nina Roos nous expliquait en 2016 que «le changement de saison reste une des raisons principales à la chute de cheveux, notamment à l’automne». De son côté, Christelle Fogelgesang se veut rassurante : «On en perd chaque jour 50 à 100.» Avant d'ajouter que «cela devient inquiétant quand on commence à le remarquer». Dans ce cas-là, il est conseillé de consulter un médecin.

 

 

C’est irréversible

 

Vrai et faux. Pas de panique. En général les cheveux se remettent à pousser, à moins d'avoir un patrimoine génétique défavorable. Si l'alopécie est chronique, il va être compliqué d'y remédier : «La calvitie génétique est plutôt localisée, mais elle est programmée pour durer.» Quant à celle provoquée par un choc, on ne la verra que trois mois plus tard, mais un retour à la normale est possible. Selon Pierre Bouhanna : «Les cheveux repoussent tous seuls.» Pour accélérer la repousse, il prescrit du HAIRDILYSER, une lotion à appliquer à même le cuir chevelu. Il est également possible d'opter pour des compléments capillaires, comme ceux de la marque BIO&PUR.co, des traitements sous forme de fioles, comme celui de HAIRDILYSER, ou des shampoings dédiés au problème, tel celui de bio&pur.co. Dans le pire des cas, une nouvelle coupe de cheveux donnera un coup de fouet à notre allure.